Voir à vélo - Etapes

Le lendemain, Après un essai de randonnée peu fructueuse 'vélos vides' dans les chemins et vallons de Cappadoce, on raccroche les vélos pour jouir à pieds des magnifiques décors et découvertes que l'on peut faire au coeur de chaque rocher ou presque.

Cette promenade, sous un beau soleil, nous a permis de passer la journée à grimper de vallées en vallées, vallées tour à tour grises, blanches ou roses.

Vous reconnaîtrez la qualité artistiques des photos d'Astride (un secret: elle raffole des photos prise dans les embrasures de portes! vous avez peut être remarqué!)

Partis dénicher des habitations dans les recoins perdus, on est tombés chez un petit paysan qui nous a offert le thé (on passera pour l'hygiène des tasses!), on arrive à se faire comprendre tout en baragouinant avec le langage des mains, l'allemand et quelques mots turcs appris au vol!!!

Bien sûr, Fulgence dans sa gourmandise ou sa curiosité s'est trompé de quelques peu dans les distances si bien que le programme de fin de journée aurait avorté sans le secours de deux français qui nous ont bien gentiment ramené en voiture au logis

De la sorte, nous avons pu enfourcher nos montures et faire les 10 kilomètres qui nous restaient avant d'arriver à Avanos, pour trouver notre prochain logement, et profiter de la soirée pour aller voir une cérémonie de Derviches tourneurs (Nous vous expliquerons plus tard ce que cela signifie). Nous avions à Avanos l'adresse d'une communauté laïque et chrétienne (chose rare) susceptible de nous recevoir.

A l'entrée de la ville, comme nous n'avions pas plus d'informations que cela, on s'arrête à un carrefour pour demander des renseignements à l'entrée d'une coopérative d'artisans bijoutiers. Une équipe charmante, orfèvres et tailleurs d'onyx, nous propose de venir visiter leurs ateliers. Vous admirerez ainsi quelques unes de leurs productions.

Mais le bouquet de la journée, fut d'aller de cafés en cafés à la recherche de cette maison, avec le peu d'information que nous avions. On fini par la trouver, mais personne sur place. Gentiment, les artisans du coins, voyant notre désarroi, vont chercher un artisan qui parlait français. Ce marchand de tapis, très vite nous invite à venir loger chez lui et vient nous ouvrir la maison tandis qu'il repart à son travail. Je ne sais pas si beaucoup de gens ferait cela en France: laisser sa maison à deux inconnus. Faut croire que l'on inspire confiance!! Plus tard dans la soirée, à son retour, nous aurons une discussion intéressante à nouveau sur le rapport Europe/Turquie. Cet homme nous donnera quelques lumières sur la perception turque du problème et la lassitude que beaucoup ont des politiciens européens qui promettent et se jouent de leur promesses.

Avec la lassitude de fin de journée, et apprenant que la cérémonie en question n'était qu'un show pour touristes, nous décidons de nous coucher et de remettre cette expérience lors de notre passage à Konyia, le berceau de l'ordre soufie.

Alors qu'Astride est à moitié endormie!, je continue la lecture de la première lettre à Timothée au chapître 1:

8 Certes, nous le savons, la Loi est bonne, si on en fait un usage légitime, 9 en sachant bien qu'elle n'a pas été instituée pour le juste, mais pour les insoumis et les rebelles, les impies et les pécheurs, les sacrilèges et les profanateurs, les parricides et les matricides, les assassins, 10 les impudiques, les homosexuels, les trafiquants d'hommes, les menteurs, les parjures, et pour tout ce qui s'oppose à la saine doctrine, 11 celle qui est conforme à l'Evangile de la gloire du Dieu bienheureux, qui m'a été confié.

C'est un passage difficile que le verset 8 du chapitre 1, car la loi de manière naturelle s'applique à tous et elle est l'expression de la justice; Paul, ici, semble nous dire que le juste n'est pas concerné par ce problème. Peut être faut-il entendre en écho, Sainte Thérèse qui chante que pour le cœur pur 'il n'y a pas de loi'. On pourrait aussi méditer sur le problème de la justification qui pour nous chrétiens est un don du Christ indépendamment de nos mérites, ce que confirmerait la suite du texte.

Ma première et pauvre explication est qu'il faut prendre le texte dans sa pure logique: le juste, parce qu'il agit par amour, c'est-à-dire, parce que de cœur il a une conduite conforme à la loi, n'a donc pas besoin d'un code législatif pour agir bien.

Vient ensuite une belle éloge de la miséricorde et de la gratuité du salut, réconfortante pour les pécheurs (Reste toutefois un petit problème avec le verset 1:13. Il n'y a pas que le péché par ignorance qui est pardonné me semble-t-il?)

12 Je rends grâce à celui qui m'a donné la force, le Christ Jésus, notre Seigneur, qui m'a jugé assez fidèle pour m'appeler à son service, 13 moi, naguère un blasphémateur, un persécuteur, un insulteur. Mais il m'a été fait miséricorde parce que j'agissais par ignorance, étranger à la foi; 14 et la grâce de notre Seigneur a surabondé avec la foi et la charité qui est dans le Christ Jésus. 15 Elle est sûre cette parole et digne d'une entière créance: le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis, moi, le premier. 16 Et s'il m'a été fait miséricorde, c'est pour qu'en moi, le premier, Jésus Christ manifestât toute sa patience, faisant de moi un exemple pour ceux qui doivent croire en lui en vue de la vie éternelle.

Promenade dans les vallons de Cappadoce.