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Le Sixième Jour ! Jeudi 08 Septembre.La montée vers Jerash. Pour les photos cliquez ici.Au petit matin, tous nos amis circassiens étaient partis; il ne restait plus que notre hôte qui s'affairait à droite et à gauche. Je (Fulgence) profite d'une prise électrique pour avancer le petit journal tente de sauver les photos bloquées sur la carte, pendant que nos gros deux dormeurs récupèrent des déceptions de la veille. Tout en travaillant je maintiens une discussion avec le propriétaire des lieux, ces amis ayant quittés la veille tard. Face à mon étonnement de voir le vide de sa bergerie, il m’explique son travail, me dit qu’il a deux maisons (je crois comprendre que c’est celle de son père car c’est de l’arabe doublé d’un accent russe) ; son bétail s’élève à plus de cent têtes et il possède plus de 200 dunams de terre…Qui plus est il n’est pas marié, avis aux intéressés ! (je n’ai pas trop compris si il a eu un déboire affectif , sa femme aurait quittés après deux ans, ou bien si il devait se marier dans deux ans ! qu’importe, on échange !) Nos deux bouilles renfrognées (Astride et Charles) émergent finalement. Il faut vous le dire, ne les chatouillez pas ou ne les bousculez pas trop le matin, il leur faut leur temps d’accoutumance…. Petit à petit un mot s’aligne après l’autre jusqu’au réveil complet. Quel n’est pas l’étonnement, notre hôte qui devait partir pour Aqaba (la station balnéaire sur la mer Rouge) pour faire littéralement trois heures de planche, (doucement, pas de la planche à voile, il se contente de croiser les mains derrière la tête et de rester dans l’eau trois heures !!!) avait tranquillement préparé le petit déjeuner (je ne sais plus si ce mot à de sens maintenant, vu l’abondance) œufs brouillés, zatta, pain, yaourt, miel, beurre, thé. Quel acceuil ! Vraiment, on aura beau dire mais on revit exactement ce que l’on lit dans la Bible lorsque Abraham guette les hôtes de passages. Peut être même que l’attente du père de l’enfant prodigue était aussi une attente de cet ordre là; c'està dire que naturellement le père devait guéter les hôtes de passage, attention qui était au paroxisme depuis le départ de son fils. Il faut vous imaginer, comment les choses se passent ici. Ils n’ont pas la même notion de temps que nous. Lorsqu'on leur dit que nous n'avons pas de temps, ils rient et nous prennent pour des barbares! Pour eux c'est le rapport à l'autre et l'aspect social qui compte. Non pas pour faire la fête automatiquement, comme on a l'habitude en Occident (quoique de ce coté on a rien à leur apprendre), mais pour discuter autour d'une tasse de thé ou d'un verre. Pour notre hôte, on sentait bien l'honneur qu'il avait de nous préparer dans sa cahute précaire, le superbe déjeuner dont nous avons profité. Arrive le moment du départ, et il fut physiquement impossible de refuser l'invitation de notre homme pour mettre les vélos sur son 'bakam', car il voulait absolument nous éviter la cote de 12% qui nous attendait. Quand je dis physiquement c'est presque au sens littéral, car vous verrez sur les photos les tours de biceps!! Je vous assure qu'il mettait les vélos à bout de bras sur son camion!!!! A voir la côte, Astride la pragmatique se réjouit fortement de se trouver à droite du chauffeur! Une fois au sommet, superbe paysage! on exige qu'il nous dépose, pour pouvoir rouler un peu, autrement cela n'a plus de sens. C'est alors que commence une magnifique mais éprouvante balade en vélo, rejoindre Jérash par cette route fut un délice pour les yeux et beaucoup plus champêtre, mais ne demandez pas ce que nos mollets en pensent!!!!! |