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Le Deuxième Jour ! Dimanche 04 SeptembrePour les photos, cliquez ici. A l'aube du deuxième jour, tout le petit village s'émeut dès 6:00 du matin. Gentiment, pour permettre à Charles de dormir plus longtemps, notre hôte l'invite à descendre, car nous dormions sur le toit de la maison (rassurez vous, il est plat!). J'aurais voulu profiter de ce petit moment où les membres de l'équipage dormaient paisiblement pour avancer dans les récits journaliers. Peine perdue, à peine installé dans une pièce, que trois sont sur votre dos pour voir ce que vous faites et surtout pour discuter avec vous. Cette simplicité et touchante, mais elle vous force à laisser tout pour répondre à leur attente. J'en profite donc pour connaître davantage la famille et le père se fait un plaisir de m'énumérer tous les enfants en me donnant leur nom et la signification de chacun de ceux ci. C'est vraiment quelque chose de surprenant et de beau à la fois: tous ces noms ont un lien soit avec Dieu lui-même soit avec le prophète Mahomet. Cela montre l'implication de leur Foi: voici Abdallah, le serviteur de Dieu; fatmeh, la femme du prophète; mohammed, le troisième fils; Asdean: 'près de Dieu', muhidin: 'le béni de Dieu' etc.... Chose étonnante, le père ne me nomme que trois des quatre filles, je m'enquiert et avec aplomb il me m'affirme qu'une fois mariée, la fille ne fait plus partie de la famille!!! Il fallait le voir pourtant au téléphone la veille avec sa fille, tout ému! Le petit déjeuner servi, tout le monde part pour Pella. Le site: Un très bel endroit perché sur la montagne, s'étalant de la période du fer jusqu'au 14ème siècle de notre ère. Pella est une des villes de la décapole mentionnée dans l'évangile, une de ces grosses villes romaines qui avait pouvoir de frapper monnaie, ville florissante jusqu'à la période musulmane avec la défaite du Yarmouk, moment où les musulmans l'emportent définitivement sur les croisés au 12ème siècle. Après, la visite et une descente tous freins lâchés, nous mettons les vélos sur un 'bakam' (pick up du genre ‘isuzu’, ou ‘toyota’.) et rejoignons au plus vite la frontière pour que Marie-Noel puisse retourner en Israël travailler. L'hospitalité est tellement grande dans ce pays, que nos hôtes s'arrêtent dans un kiosk pour nous offrir des boissons rafraîchissantes pour le voyage. A quelques kilomètres du poste frontière, nous quittons Marie-Noël qui retourne à ses obligations. C'est le dernier adieu en Moyen Orient des deux 'Miss' qui ont travaillées toutes les deux comme volontaires en Terre Sainte: Ceci explique la photo historique!! Après ces adieux devant les yeux ébahis des palestiniens qui ne comprenaient pas trop ce qui se passait, nous avons repris le voyage où il devait commencer: le Wadi Sir. Une magnifique gorge, juste à la sortie de Amman. Au fond de cette vallée nous allions visiter deux, même trois sites intéressants: Al-Deir, ce qui veut dire le monastère, qui est perché à flanc de montagne et creusé dans la roche; nous n'y sommes pas montés, pour être sûr de faire les autres sites. Araq al-Amir, ou la grotte du prince. Ce prince si il a existé, devait aimer le luxe, car ce n'est pas une, mais quatorze grottes que l'on décide de visiter le lendemain, vestiges d'anciennes étables et d'habitations remontant à une famille ammonite des "Tobbias", d'après l'inscription que l'on trouve sur les murs. Dans le petit village avoisinant le site, se trouve une fondation 'Hussein' pour la promotion de la femme. Beaucoup de bédouines et probablement des femmes d'autres ethnies travaillent le métier à tisser et font de magnifiques ouvrages. Nous avons eu plaisir à nous entretenir avec elles et voir combien elles ont a coeur d'améliorer leur condition sociale. Je vous assure, elles le font bien, car elles étaient toutes dans de magnifiques robes et couvertes d'or. (tenez vous bien, dans ce petit village perdu ils ont monté une sorte de café internet, muni d'une connexion rapide et de cinq ordinateurs!) C'est à ce moment qu'Astride, qui se plait assez bien dans ce milieu arabe, s'assoit dans la cour, visiblement pour attendre le thé, ce qui fut chose faite!!! Après information sur un lieu de campement possible, nous descendons au château, et là nous découvrons une petite splendeur. Qasr al-Abd, le château du serviteur, date du deuxième siècle avant Jésus Christ. Une merveille hellénistique, restaurée par les français, vestige du luxe dans lequel vivaient les notables de l'époque. Petite anecdote amusante, comme le matériel vidéo du petit musée était en panne, voilà que nos deux garçons se lancent dans la maintenance informatique. Charles et Fulgence sous les yeux du garde consentant (on ne peut pas en dire autant d’Astride qui s’est assoupie contre un pilier) grimpent derrière l'estrade et farfouillent dans le matériel. (Nous sommes en Jordanie, dans un coin perdu… tout est beaucoup plus cool. On ne se voit pas faire cela au musée du Louvre!) Après la restauration de la connexion électrique défectueuse, ils sont un peu déçus de s'apercevoir que finalement la bande vidéo est morte. On est donc quitte pour se contenter de la promenade parmi l'unique palais hellène de Jordanie, fait avec des blocs de pierre dignes des plus belles constructions d'Hérode, et orné de gigantesques lions en pierre. La visite achevée, on peut contempler le coucher de soleil et on furète pour trouver un joli coin avec de l'eau pour se baigner et dormir, mais dans un joli raidillon de 15%, le mulet de Fulgence (vélo) fait une jolie ruade et le voilà à l'envers avec tout mon chargement dessus (25kgs au moins rappelez-vous!!!) L'endroit à peu près trouvé, le propriétaire des lieux nous propose de venir dîner chez lui, mais les troupes affaiblies préfèrent un dîner sur le pouce, un bon bain dans la rivière et un gros dodo; toujours est-il que la maman nous descend quand même un super plateau de thé très apprécié. A demain. Pour les photos, cliquez ici. |