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Le Premier Jour! Samedi 03 Septembre.pour les photos, cliquez ici Après notre excursion nocturnes, les troupes se lèvent tant bien que mal vers 9:00. Vite un plongeon dans la piscine, après quoi Charles et Fulgence partent faire changer ou resserer leur roue ( avec plus de 30 kilos, le vélo ne réagit pas de la même façon dans les descentes) De retour, on a toutes les peines du monde à joindre le pont Allenby (le passage frontière avec la Jordanie) pour connaître l'heure de fermeture (on est Samedi et c'est donc Shabbat) Enfin on obtient l'assurance que ce dernier ne ferme pas avant 2:00. On part donc vers 1:15, pour parcourir les trois kilomètres qui nous séparent de la frontière. Mais cela était trop beau. A la sortie de Jéricho, du coté de la vallée, les soldats israeliens refusent de nous laisser passer, même après multe discussions en hébreu avec frère Fulgence; le ton monte et le garde s'énerve, comme il le font souvent lorsqu'ils ne peuvent justifier leur attitude; pour se disculper, il nous montre comment contourner le check point, ce qui fut chose faite. Mais à l'arrivée à la frontière, les soldats ont du décider de fermer plus tôt, car nous sommes arrivés à 1:40 et ils nous refusent l'entrée. On essaye avec le passeport semi diplomatique de Charles, mais cela ne marche pas, à la rigueur pour Charles seul!! Découragés, on traine un peu en refaisant le plein d'eau; à ce moment le responsable du poste arrive et nous demande de quitter les lieux pour raison de fermeture, nous comprendrons mieux plus tard pourquoi (il tenait à vider les lieux, pour laisser passer plusieurs voitures à plaques blanches.) Nous assistions à ce spectacle de l'arret de bus, où nous guettions un pick up pour rejoindre le deuxième passage, réservé aux Israeliens et aux touristes et qui fermait plus tard à quatre vingt kilomètres de distance. Après plusieurs essais infructeux, un pick up arabe rempli de la bonne odeur (et des reliquats) de biquette, s'arrete et nous conduit à proximité de Beth Shéan. A peine le pied à terre, que des jeunes palestiniens, visiblement attirés par les jolies faces du groupes, nous reprennent jusqu'à la limite qui leur est autorisée. (Il faut savoir que les palestiniens qui n'ont pas la carte de permis, ne peuvent aller en Galilée, ni même à Jérusalem. A Beth Shéan, nous reprenons nos montures pour parcourir les derniers vingt kilomètres, et c'est avec joie que nous traversons le dernier check point, non sans faire une fête aux soldats, qui nous offrent aimablement et généreusement de l'eau glacée. A l'arrivée au poste frontière, la responsable du guichet nous annonce que les vélos ne peuvent pas passer! On ne s'énerve surtout pas, et finalement les choses s'arrangent. On se retrouve en Jordanie et le contraste et toujours aussi fort. A peine de l'autre coté, c'est une pluie de 'Ahlan' 'Sabahlekh' (salut, bonjour); l'acceuil est des plus chaleureux, parfois même un peu collant. Arrivés à Pella le cas fut des plus criant, c'est le cas de le dire. Une nuée d'enfants entourait nos vélos, et touchait à tout. Dans l'embarras pour essayer de trouver un endroit tranquille pour dormir, un jeune jordanien, nous ouvre les portes de sa maison, où l'acceuil fut des plus chaleureux. Tout le monde fut au petit soin pour nous acceuillir, avec le plateau de thé toujours apprécié, les présentations des nombreux membres de la famille, et l'appel des voisins. Pendant la discussion, ce fut le ballet des bains, a commencer par les filles. C'est sur place que l'on comprend pourquoi 'Hammam' signifie ici sona, douche et toilettes tout à la fois: en effet on se douche à l'ancienne avec une casserole d'eau bouillante quasi au dessus des feuillets !! Après une dernière tasse de thé et de café, les filles partent se coucher de leur coté et les garçons du leur. Je poursuis ma discussion intéressante avec un professeur d'Anglais, sur leur façon de voir le conflit, et sur la situation politique et économique de la Jordanie. Il y a en effet un grand exode des jeunes car ils ne trouvent pas de travail. Ce n'est que le lendemain que l'on saura l'acceuil que les femmes ont réservé aux filles. Tout le monde étant encore en émmoi, en raison du récent marriage de la fille (nous avons eu en direct le premier coup de fil qu'elle passait depuis son marriage!). La mère et les soeurs tenaient absolument à leur montrer la vidéo, tandis qu'elle ventaient le cadeau du frère: le fer à repasser! Ce n'est pas de la rigolade, c'est quelque chose de précieux ici et surtout, cela vous montre le niveau de simplicité dans lequel ils vivent. Voilà pour cette journée, et ce qui nous frappe toujours davantage, c'est de voir l'acceuil chaleureux arabe, et celui des plus simples. Il y a bien des valeurs que nous semblons avoir perdu en occident! pour les photos, cliquez ici |